Le Parti social-chrétien (CSV), dirigé pendant 19 ans par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, est arrivé en tête des élections législatives luxembourgeoises le 14 octobre 2018, avec 28% des suffrages. Les socialistes ont recueilli près de 18% des votes, devant les libéraux à près de 17%.
Les Verts sont les grands gagnants de ce scrutin, ils progressent de 5 points depuis les dernières élections législatives de 2013, avec 15% des suffrages recueillis en leur faveur. Ce vote écologiste peut s’expliquer en partie par la proximité du Grand-Duché avec son voisin allemand dont l’écologie politique existe depuis de nombreuses années et se reflète dans les derniers scrutins allemands avec une forte progression des Grünen (parti des verts allemands), devenant ainsi la deuxième puissance politique du pays. C’est également, peut être, le signe d’une prise de conscience accrue de la société luxembourgeoise aux grands défis environnementaux actuels et futurs.
La coalition tripartite du Premier ministre Xavier Bettel, au pouvoir depuis cinq ans, arrive à conserver sa majorité. Le Parti ouvrier socialiste (POSL) est quant à lui en léger recul.
Les résultats de ce scrutin sont un signe fort pour l’Europe. Le Luxembourg a su résister aux sirènes de l’extrême droite dont le score a stagné lors de ce scrutin. Ce scrutin, à moins d’un an des élections européennes, est le signe qu’il est possible d’endiguer la montée des extrêmes et de faire avancer les idées en faveur d’une Europe plus forte.