La France dispose actuellement 74 députés européens, malheureusement, les français méconnaissent largement leurs députés ainsi que la teneur de leur mission.
Nous voulons que l’action de nos eurodéputés soit mieux relayée, le déficit actuel de communication en la matière ne permet pas de susciter un intérêt fort pour l’Europe. Chacun de nos députés doit être en mesure, chaque année, de remettre un rapport public d’activité aux commissions des affaires européennes de nos deux assemblées, rapport qui sera porté à la connaissance du grand public.
Par ailleurs, nous souhaiterions que le service public, dans le cadre du développement de ses programmes télévisés, propose, sur une chaîne publique de grande écoute (France 2, France 3), une émission mensuelle ou hebdomadaire dédiée à l’Europe. Il est de la responsabilité de notre service public audiovisuel de faciliter la compréhension de l’Europe, tant sur son fonctionnement, sa politique et ses répercutions quotidiennes pour notre pays.
L’Europe doit protéger ses consommateurs. Des produits sains, mieux contrôlés, des produits élaborés dans le respect des conditions de travail et des normes d’hygiène et de sécurité en vigueur en Europe.
La mise en place d’une véritable politique protectionniste qui favorise la production et la consommation de produits fabriqués au sein de l’Union, serait un facteur de relance de la croissance en Europe.
Avec près de 500 millions de consommateurs, l’Europe constitue la 1ère zone économique mondiale. Ce grand marché consacre la libre circulation des hommes, des biens et des services.
En matière de convergence fiscale, l’Europe est à la traine bien qu’elle bénéficie d’une monnaie unique. La convergence fiscale en Europe est une nécessité. Les différences en matière d’impôt sur les sociétés en Europe provoquent l’optimisation fiscale de la part de sociétés multinationales qui arrivent à ne plus payer un seul impôt en Europe.
En France, la lourde fiscalité des entreprises et les charges sociales sont supérieures de 5 points de PIB par rapport à la moyenne européenne et représentent près de 100 milliards d’euros par an non investis par les entreprises.
Harmoniser les taux d’imposition des entreprises en Europe permettrait aux entreprises françaises de gagner en compétitivité. Notre taux moyen d’imposition d’impôt sur les sociétés est de 38% en France alors que le taux moyen européen est de 22,15%. La convergence des fiscalités en Europe, alignée sur le taux moyen européen de 22%, est une formidable opportunité pour les entreprises françaises d’augmenter leurs marges, leurs salaires et leurs investissements.
A terme, cette convergence fiscale en matière d’impôt sur les sociétés s’accompagnera d’une harmonisation fiscale en matière d’impôt sur les particuliers.
Développer une véritable stratégie en matière d’innovation et d’investissement à l’échelle européenne permettrait de financer de grands projets d’infrastructure, de recherche et de développement dans des domaines divers : défense, infrastructures routières et maritimes, télécommunication, énergie. Cette stratégie doit être portée par une fiscalité européenne dédiée.
L’Europe doit également renforcer son soutien aux PME/PMI innovantes. Actuellement ce soutien s’élève à près de 9 milliards d’euros pour la période 2014-2020. Cela est insuffisant au regard des investissements effectués en matière d’innovation par d’autres régions du monde (USA, Chine) : l’idée est de doubler ce soutien afin de renforcer l’attractivité et la compétitivité de nos entreprises européennes.
Privilégier notre modèle agricole français tout en améliorant la compétitivité de nos filières est un enjeu majeur.
La Politique Agricole Commune (PAC) est un système de régulation et de subvention mis en place par la communauté Européenne pour augmenter les rendements agricoles tout en maintenant les revenus des exploitants. Les objectifs assignés à la PAC par le traité de Rome visaient à accroître la productivité pour garantir les approvisionnements, à stabiliser les marchés, ainsi qu’à assurer un niveau de vie équitable à la population agricole et des prix convenables au consommateur.
En 2013, la politique agricole commune (PAC) a connu une réforme en profondeur suite à l’accord obtenu entre les 27 Etats membres de l’Union européenne. Cela n’a pas permis de relancer les filières agricoles dans notre pays, malgré une agriculture moderne et productive.
Il y a nécessité d’harmoniser au niveau européen les décisions en matière de politique agricole, notamment la question des normes environnementales qui doivent être appliquées de façon uniforme sur l’ensemble du territoire européen. Il convient également de traiter la question des travailleurs détachés qui affaiblit la compétitivité de la filière française, injustement concurrencée par des pays qui ont recours à une main d’oeuvre à très faible coût.
La question financière doit être abordée avec l’objectif de redéployer les aides dans les filières qui souffrent, favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et assurer au monde agricole de meilleurs prix d’achat pour ses produits auprès de la grande distribution.
Enfin, l’Europe doit encourager les agriculteurs dans le développement des circuits courts de commercialisation des produits agricoles.
Nous souhaitons la mise en place d’une véritable carte d’identité biométrique et électronique européenne pour renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté de vie, une communauté de destin.
Cette carte faciliterait les contrôles par les autorités nationales sur tout le territoire européen, elle permettrait également de faciliter les démarches sociales.
Nous souhaitons un meilleur investissement de la France au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). La Francophonie est une organisation internationale composée des anciennes colonies et d’autres pays qui ont en partage une grande idée de la France, tant culturelle, historique que linguistique.
Nous devons éviter l’écueil de l’arrogance française. Nous voulons une France diplomatiquement moderne, forte et dont la voix est respectée dans le monde.
Nous sommes favorables à un élargissement du nombre de membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment aux grandes puissances émergenteset ce afin d’assurer un meilleur équilibre et une meilleure représentation de l’ensemble des continents en son sein (Brésil et Inde notamment).
Les casques bleus, force de maintien de la paix, ne doivent plus se contenter d’être une force d’interposition ou d’observation dans un conflit armé, ils doivent pouvoir intervenir militairement, arrêter les auteurs de crimes contre l’Humanité pour les faire comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI).